J’AI DESCENDU DANS MON JARDIN
Parcs et jardins des Yvelines au XIXe siècle,
à l’Orangerie de Madame Elisabeth à Versailles,
du 13 mai au 21 septembre 2011.
L’exposition J’ai descendu dans mon jardin - Parcs et jardins des Yvelines au XIXe siècle, propose de livrer au public des clefs de lecture des créations paysagères les plus représentatives des Yvelines, en découvrant les grandes figures qui les ont conçues, les tendances stylistiques qui les ont inspirées et la variété des interprétations auxquelles elles ont donné lieu, tout en constituant une invitation à la promenade. Pour autant, l’attention du visiteur doit être attirée sur le caractère synthétique d’une présentation contrainte par les limites spatiales et temporelles d’une telle évocation : réduire les sources d’inspiration des “architectes de jardins“, “ingénieurs des jardins“ et autres paysagistes à une succession de courants stylistiques nettement scandés constituerait un raccourci abusif. De même, les dénominations “jardin à l’anglaise“ et “jardin à la française“, inventées à la fin du XIXe siècle pour distinguer une création façonnée par le goût de la nature à la rigueur d’un ordonnancement géométrique, ne sauraient suffire à décrire le foisonnement des formes qui coexistent alors.
Réalisée par les Archives des Yvelines en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles, l’exposition J’ai descendu dans mon jardin présente l’évolution du paysage et de l’art des jardins depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu’à la première guerre mondiale, en la resituant dans le contexte économique, social et scientifique de l’époque. Organisée à l’occasion du centenaire de la mort d’Edouard André, célèbre paysagiste et botaniste, elle fait partie des célébrations nationales du ministère de la Culture et de la Communication. De nombreux documents et objets provenant de collections publiques et privées, au premier rang des quelles les fonds des Archives des Yvelines, ont pu être rassemblés pour illustrer ce parcours didactique et esthétique. Cette invitation au voyage dans les parcs les plus prestigieux comme dans les jardins les plus modestes est placée sous le signe de l’unité de lieu, de temps et d’action :
- un espace privilégié où la nature a gardé l’essentiel de ses droits, ponctué par les méandres majestueux de la Seine et foisonnant de ses massifs forestiers, que la proximité du pouvoir central a émaillé de domaines remarquables comme Rosny, Pontchartrain, Thoiry, Breteuil ou Dampierre,
- une période encore méconnue, ce XIXe siècle propice à l’innovation et à la vulgarisation, conjuguant concentration urbaine et besoin d’évasion, audaces stylistiques affranchies des carcans classiques et retour à la règle,
- un double avènement dans l’art des jardins : la progressive constitution de la profession de paysagiste, soutenue par des enseignements de haut niveau, et les avancées de la recherche horticole intégrant l’acclimatation d’espèces exotiques.
Pour + d’infos : http://www.yvelines.fr/archives/actu/2011/ParcsJardins19e/index.html